Un Katana est un terme générique pour désigner les épées forgées selon une méthode provenant du Japon. Ils sont classés en Katana, Wakizashi et Tanto selon leur taille.
Les katana ont également servi de pilier à la culture spirituelle. Certains disaient même qu’ils contenaient “l’âme même du samouraï”.
Sommaire
Plus qu’une arme, un objet artistique !
À la différence des épées d’autres pays, la singularité du katana japonais est que le corps de la lame lui-même a une valeur artistique.
Fait historique intéressant: on retrouve le Katana dans un poème intitulé “Un poème sur le Katana” écrit par Ou-yang Hsui. Ce poème décrit un marchand de Chine du Sud qui se rend au Japon pour acheter des Katana, déjà appelés “épées trésor” en raison de leurs qualités artistiques. Il montre aussi que la beauté des Katana était déjà reconnue par les étrangers de la fin de la période Heian. Cela démontre leur impact culturel et artistique !
Les caractéristiques du Katana
Les objectifs d’un Katana
Le processus de création du Katana a été développé essentiellement dans le but d’atteindre trois objectifs contradictoires:
1. Ne pas se casser
2. Ne pas se plier
3. Couper avec précision
Il est également difficile de concilier les notions de “coupe franche” et de “non rupture”. Cela a été réalisé en utilisant une structure dite à gradation fonctionnelle. Dans celle-ci, le bord de coupe est dur, et la dureté diminue progressivement jusqu’au cœur de la lame. C’est le procédé auquel Katana Tradition a recours pour forger ses sabres japonais.
Une arme avant tout destinée à couper
Avec les meilleures katana, si vous laissez tomber une feuille de papier dessus, elle sera coupée par son poids.
Un katana n’est pas vraiment léger. Cependant, parmi les épées destinées à être utilisées à deux mains, c’est l’une des plus légères. Un Katana est à l’origine adapté pour couper.
L’âme du Samouraï
Il existe de nombreux sabres fabriqués en période de guerre qui sont gravés des noms de divinités shintoïstes et bouddhistes, auxquelles les propriétaires croyaient. On a également retrouvé des katana frappés de mantras, ce qui reflète les sentiments des guerriers. L’idée sous-jacente étant que les katana sont l’âme du samouraï.
La Forge d’un Katana
La technique de forge, très avancée à l’époque, visait à obtenir trois qualités importantes: “Ne pas se briser, ne pas se plier et avoir une lame tranchante comme un rasoir”.
Le type d’acier utilisé pour fabriquer un Katana est appelé acier japonais, ou tamahagane. Le Tamahagane est fabriqué selon la “méthode Tatara-buki“, un procédé original de fabrication de l’acier au Japon. On utilise du sable de fer noir trouvé sur les plages du Japon. Cela permet d’obtenir une forge rapide à basse température et de créer un acier de haute qualité avec peu d’impuretés.
Le tamahagane chauffé est ensuite martelé avec un marteau pour obtenir une plaque de métal fine et plate. Puis, on trempe l’acier dans l’eau. A cet instant, l’excès de carbone s’écaille. Enfin, vient le moment où on chauffe au rouge le bloc, puis on le frappe à l’aide d’un marteau. Pendant la forge, l’acier est frappé et allongé. Les impuretés telles que le soufre, l’excès de carbone et les impuretés non métalliques sont éliminées. Un acier solide et homogène est alors créé.